« Le chemin le plus dur, ce n’est pas celui qui monte, c’est celui qui
descend » (Saint Ignace de Loyola).
En traversant rapidement un livre spirituel, je tombe sur cette phrase
paradoxale de saint Ignace et qui vient à un moment où je pensais vraiment à
cette idée.
Même si elle est paradoxale, cette idée n’est en fait pas nouvelle pour
moi, puisque je l’ai déjà expérimentée à plusieurs reprises dans mon
cheminement personnel. C’est le mystère et la majesté de la vraie vie
chrétienne !
Scientifiquement parlant, le chemin qui monte exige beaucoup d’efforts et
il est presque insupportable puisqu’il s’agit de porter son corps et de le
pousser vers le haut. Au contraire, le chemin qui descend s’avère extrêmement
facile puisque tout ce qu’il exige de nous c’est de nous laisser aller sans
peine, ni efforts.
Mais, du point de vue de la foi cette logique n’est pas vraie, puisque
toute montée spirituelle est paisible et assure à son détenteur une paix et un
bonheur extrêmes. La montée chrétienne est le chemin du ciel, le chemin qui
tend vers Dieu. A ce niveau, la foi nous affirme : il n’y a pas de montée
qui existe en soi sans une descente préalable. Cette idée brille à nos yeux
comme le soleil : si tu cherches le chemin du bonheur, la montée spirituelle,
il est indispensable que tu passes par l’expérience de la descente qui n’est
point paisible et qui peut faire beaucoup de mal.

Le chemin du bonheur passe par l’expérience du malheur. Sinon, comment
comprendrai-je la valeur et le sens du bonheur; si je n’expérimente
jamais le détachement de ce bonheur, si le bonheur ne me manquait jamais ?
L’important demeure toujours d’apprendre de chaque descente et de remercier
le Seigneur pour avoir permis cette épreuve qui en fin de compte vient pour
notre propre bien. Avec chaque descente et « chute libre » apprenons
à nous abandonner dans les mains de Celui qui nous a créé et sa grâce viendra
nous tirer du fin fond de la vallée au moment où nous risquons de nous écraser
et que tout indice d’être sauvé paraît impossible et au temps où on découvre
nos limites, pour nous élancer vers le haut et fortifier nos ailes en nous
apprenant a voler haut en fixant sa lumière.
N’ayons pas peur de la descente et du mal. Il est vrai que parler est une
chose et vivre est une chose bien différente. Mais, ayons toujours la
certitude, même s’il est impossible de le sentir ou de le croire, que notre
Seigneur est tout près de nous au temps de crise et il nous tient par la main.
Il est là pour nous apprendre à vivre. Ayons le courage et la confiance en Sa
Providence. Courage ! :)
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